Fin 1913, âgée alors de 28 ans, Karen Dinesen épouse, à Mombasa au Kenya, Bror Blixen le jumeau de Hans dont elle était amoureuse mais qui la rejetée. Devenue Baronne Blixen, elle s’installe près de Nairobi pour y faire fortune en exploitant une plantation de café. Cependant, la Karen Coffee Company est un échec, fait faillite et la ferme est revendue en 1931. Pendant dix-sept ans, la ferme est le lieu des amours, des abandons, des ruptures, des frustrations, de la maladie, de possibles fausses-couches, de l’échec commercial, des difficultés financières, de solitude mais également un lieu de rencontres avec des personnages flamboyants, des désespérés, des fuyards, des aventuriers avec des moments d’un raffinement rare, des échanges mondains ou d’une simplicité toute amicale. La ferme devient le symbole féodal d’une Baronne amoureuse de son titre, mais dont le cordon de la bourse est tenu d’une main ferme par Farah Aden, le Somali, le majordome, l’ami fidèle, le confident, l’alter-égo et dont la bonne marche est possible grâce à une main d’œuvre indigène. Les safaris sont vécus comme des moments de grâce, loin de la ferme, dans la splendeur africaine. Par ce récit, Karen Blixen naît à elle-même est devient l’héroïne de sa propre histoire. Les pages d’une universalité réconfortante sont écrites par une femme dont le destin est sans cesse façonné par la présence de l’autre.
Through this story in Africa, Karen Blixen is born to herself and becomes the heroine of her own story. These pages of heartwarming universality, are written by a woman whose destiny is endlessly shaped by the presence of the other.
Karen Blixen, Out of Africa. 1937
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