Le nuage de brume se dissipa et la voile apparut. Le sable blanc brûlait leurs yeux noyés de pluie. La terre. Pas vraiment la terre d'ailleurs, mais la mer et le sable à perte de vue. Leur imagination ne connaissait pas les collines couvertes de palmiers, l'eau limpide et turquoise, la plage sans fin, si bien, qu'ils ne savaient que penser de cette beauté effrayante. Leur instinct avait le vertige. La traversée avait été houleuse et le roulis avait malmené leurs rêves. Les récits de matelots au clair de lune les avaient pourtant enchantés mais la mer n'avait pas encore effacé de leur vie le froid, l'humidité et la crasse. Dans leur tête, l'avenir avait encore les teintes du passé.
L'écume du rivage, et déjà, leurs pas s'effaçaient.
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